SHARRYLAND
Léonard dans la forteresse : le mystère des premières esquisses
Les incroyables structures défensives de la forteresse d'Albornoz
Où se trouve
Qu'est-ce que c'est et où est-ce ?
Si vous avez décidé de vous promener dans les ruelles qui entourent Via Raffaello, ou de flâner sur Viale Buozzi, sachez qu'un spectacle suggestif se trouve à proximité, prêt à vous tendre une embuscade fatale : il vous ouvrira grand les yeux devant la vision que seule la forteresse de l'Albornoz vous offre. Dans cette forteresse, l'histoire coïncide avec le panorama dessiné : le temps devient un sablier qui se renverse, les moments passent fugitivement aujourd'hui comme au temps de Léonard. Aujourd'hui, le point culminant du Monte di San Sergio offre d'anciennes réminiscences, sous les couleurs d'un ciel peint ou surplombé de constellations.
Pourquoi il est spécial
Le manuscrit L ' suggère l'admiration de Léonard pour Urbino : l'Architecto et Ingegnero Generale avait une tâche précise, qui devint une passion pour la ville qui, idéalement, appartenait pour toujours au duc Frédéric : relever, mesurer, rapporter ce que ses yeux embrassaient afin de moderniser les défenses. L'entrée en arc du bastion nord-ouest, le Torrione pentagonal avec des arcs de retenue extérieurs et bien d'autres choses encore. Toutes ces références à Urbino restent à jamais gravées dans les dessins de Léonard. Certaines parties de la forteresse sont en cours de restauration, mais la suggestion persiste, sans se soucier de ce qui n'est plus visible, si ce n'est à travers les premières esquisses.
A ne pas manquer
Les lignes du carnet font revivre un système ingénieux qui impressionna même Léonard : les escaliers dits salvatiques, en colimaçon, secrets, qui représentaient une forme unique de sécurité. En effet, il était possible de les enlever délibérément en cas de besoin, en isolant la partie centrale de la forteresse et en empêchant ainsi quiconque d'y accéder. Appelés aussi "escaliers du comte d'Urbino", ils restent marqués à l'encre dans leur fonction impérissable, évoquée notamment lors des expositions spéciales de la forteresse.
Un peu d'histoire
Le premier croquis de Léonard à Urbino prend vie : il défend, protège sa ville d'une position dominante. Non content de cela, il l'observe jour et nuit, conscient qu'il peut aussi ravir les gens par le regard pittoresque qu'il porte sur l'essence de la Renaissance. Au moment où De Vinci entre dans la ville avec Borgia, l'ancienne Rocca devient une prison pour les proches de Guidubaldo, trahis par Valentino. Détruite et reconstruite au cours des siècles, elle était reliée aux murs de la ville.
La curiosité
Si Léonard avait vécu au-delà de toute espérance, ses notes auraient pu continuer à illustrer ce qui a fleuri à la Forteresse durant la première moitié du XXe siècle : plantes, arbres fruitiers, cultures en terrasses. Tous cultivés et soignés pendant l'heure dite "de l'air" par les jeunes de la prison pour mineurs, qui travaillaient le terrain du Parco della Resistenza, un signe supplémentaire et tangible de la renaissance continue de ce lieu.
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