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Les fresques de l'église Sant'Agostino à Rimini
La plus ancienne église de Rimini et un splendide cycle de fresques attribuées à l'école de Rimini.
Où se trouve
L'école de peinture de Rimini : un peu d'histoire
Il existait déjà une école de bons peintres à Rimini avant 1300, une école de tradition byzantine bien sûr, mais dont l'affirmation est due à la contamination de Giotto. Giotto arriva à Rimini plus ou moins à cette époque, amené par les Malatesta pour travailler sur l'église de San Francesco, qui devint plus tard le Temple des Malatesta.
Sa particularité : l'héritage de Giotto
Il ne reste des œuvres de Giotto qu'un magnifique crucifix, mais son influence sur les peintres de Rimini a été immense et il a donné vie à ce qui fut la grande école de Giovanni da Rimini. Des corps solides, des personnages réels avec des sentiments réels, une architecture qui comprend déjà la perspective, le souci du détail, voilà ce que l'on trouve dans les fresques de l'église Saint-Augustin. Elles se composent de deux chapelles, l'une derrière le maître-autel, l'autre à la base du clocher ; cette dernière, très ruinée, raconte l'histoire de Marie, l'autre, bien restaurée, celle de saint Jean l'Évangéliste et de saint Augustin.
La chapelle de Saint Jean l'Evangéliste
L'histoire de saint Jean n'est pas chronologique et il est difficile de la suivre. Elle commence avec le saint plongé dans un chaudron bouillant, selon le supplice ordonné pour lui par l'empereur Domitien. Sauvé par des anges, il est exilé sur l'île de Patmos, où il est représenté en train d'écrire l'apocalypse, entouré de bêtes monstrueuses et d'anges jouant de la trompette. Après la mort de Domitien, Jean peut revenir d'exil et se rend à Éphèse où il trouve les funérailles de son disciple Drusianus en cours. N'étant pas arrivé à temps pour lui dire adieu, il le ressuscite.
À ne pas manquer : l'épisode du temple païen
Défié par le prêtre du temple d'Artémis de prier les idoles, saint Jean fait s'effondrer le temple dans l'une des scènes les plus belles et les plus réalistes de tout le cycle des fresques, avec les colonnes qui se brisent et les statues des idoles qui volent de-ci de-là. On se rend compte ici que les habitants de Rimini ont réellement assisté à un tremblement de terre, en 1308. Au centre, derrière l'autel, se trouve la Majesté du Christ, sous une belle Vierge à l'Enfant de style encore byzantin, et en dessous le Noli me tangere.
Curiosité : le portrait de Dante
Une curiosité à ne pas manquer dans l'église est le portrait présumé de Dante Alighieri, l'homme à la robe verte parmi les participants aux funérailles de Drusiana. Il porte encore les traces de la couronne de laurier peinte par Vincenzo Belli, le découvreur des fresques de l'église, qui sont restées enfouies jusqu'au tremblement de terre de 1916. Les fonds pour la restauration manquaient et l'appel du Poète Suprême pouvait déplacer les bons pions, également en vue des célébrations du sixième centenaire de sa mort. Avec la complicité d'un illustre historien de l'art, grâce à un portrait imaginaire de Dante, les fonds arrivèrent et les fresques furent restaurées.
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